-Médiathèque Jules Verne, La Ricamarie, septembre 2017-

                            collecte de livres d'artistes sur le thème du bleu



Deux dépôts :

  • un photopoème de poche écrit avec les mots livrés par les visiteurs de l'exposition Des Nouvelles des Vivants en mars-avril 2016
  • un discours parodique célébrant la mise en circulation à grande échelle du Petit Livre Bleu...Expérience ludo-poétique n°2156B !   extraits : "il comporte 96 pages remplies de lignes noires d'un millimètre d'épaisseur réparties à équidistance sur l'ensemble des pages, soit une totalité de 1632 lignes, oui je dis bien 1632 lignes !"  ; "les paramètres de lisibilité, les coefficients de communicabilité et les indicateurs de performance sont à leur maximum. Oui, Mesdames et Messieurs, mes chers amis, toute cette énergie-qualité pour produire cet objet unique et merveilleux que nous appellerons UN LIVRE"

- Médiathèque Jules Verne, La Ricamarie, mars 2015 -

collecte de livres d'artistes sur le thème du bleu


 

Texte

de présentation "Livres bleus"

collecte de livres d'artistes par la médiathèque de la Ricamarie sur le thème du Bleu

 

Le goût de la lumière

 

Un photopoème de poche

 

Le photopoème de poche, c'est l'alliance d'une image photographique, d'un texte poétique et d'un titre. Comme le livre de poche avec le « livre bleu » de Troyes colporté sur les routes du XVIIème siècle, il a un ancêtre.

Entre 1520 et 1662, l'emblême a associé gravure, épigramme et légende, mélangeant références à la mythologie antique et références à la religion chrétienne, principalement.

Un photopoème de poche, en 2015, est un emblême du XXIème siècle.

Plus de références communes. Quelques lignes tracées sur les chemins. Cartographie mentale esquissée par les livres qui nous tiennent toujours debout de leur nécessité intérieure.

Le photopoème est emportable partout avec soi, glissé dans un porte-feuille, entre cartes de réduction, papiers d'identité et photos de famille.

Pour que la poésie fasse une brêche dans le monde de l'hyper-prose*.

Avoir un photopoème de poche sur soi, à ouvrir quand traverser la vie seulement ne suffit plus, c'est l'occasion de se ressourcer, de se renouveler, de reprendre confiance dans les possibilités et les chances de la vie.

 

Cette idée du photopoème a été exposée sous plusieurs exemplaires au Remue-Méninges, café lecture associatif, 59 rue Désiré Claude à Saint Etienne, pendant le mois de février 2015, dans le cadre de l'exposition Des nouvelles des vivants.

Dans le cadre du Printemps des Poètes, des photopoèmes sont en vente à la librairie Lune et l'autre,19 rue Pierre Bérard à Saint Etienne.

 

*Edgar Morin. In Amour Sagesse Poésie. Seuil, 1997. La source de poésie, p.45 :

 « Le message politique du poète est de dépasser la politique. Donc, nous avons eu deux révoltes de la poésie (le romantisme, le surréalisme)

Et maintenant, quelle est la situation dans cette fin de siècle qui est en même temps fin de millénaire ?

Et bien, il y a tout d'abord ce que l'on peut appeler le déferlement de l'hyper-prose, c'est le déferlement d'un mode de vie monétarisé, chronométré, parcellarisé, compartimenté, atomisé, et pas seulement d'un mode de vie, mais aussi d'un mode de pensée où des experts spécialistes sont désormais compétents pour tous problèmes, et cette invasion de l'hyper-prose est liée au déferlement économico-techno-bureaucratique. Dans ces conditions, l'invasion de l'hyper-prose crée à mon avis la nécessité d'une hyper-poésie ».